Propos du Cycle
Après dix années d’observation photographique des paysages de la métropole marseillaise depuis le sentier de grande randonnée GR2013, l’exposition PAYSAGES USAGÉS propose de découvrir cette oeuvre collaborative à travers une installation qui met en scène cette ressource documentaire avec les archives du projet, où les récits des « adoptants » des points de vue se mêlent aux interviews d’auteurs et penseurs invités à commenter les images.
L’IMVT ouvre donc ses portes en février 2024 pour quatre soirées de conversations, afin d’apprendre ensemble à lire ces images et mieux comprendre ce qu’elles nous révèlent de l’évolution de nos paysages métropolitains. Chacune de ces soirées sera suivie d’une marche pour retrouver ces points-de-vue et aller voir sur le terrain de quoi on parle.
Ce cycle de conférences, proposé conjointement par l’ENSA•M, l’ENSP et l’IUAR, à l’Institut Méditerranéen de la Ville et des Territoires (IMVT) est coordonné par les enseignants du domaine d’étude Architecture & Territoires Méditerranéens de l’ENSA-Marseille.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’exposition PAYSAGES USAGÉS | 10 ans de l’Observatoire Photographiques des Paysages depuis le GR2013, une oeuvre conçue par les photographes Geoffroy Mathieu et Bertrand Stofleth et présentée au Centre Photographique Marseille | CPM, du 09 décembre 2023 au 2 mars 2024.
Cette proposition fait écho aux travaux de clôture du Plan Paysage de la métropole Aix-Marseille-Provence et de l’Atlas des paysages du département des Bouches-du-Rhône.
Dans le prolongement de ces conversations publiques à l’IMVT, le Bureau des guides du GR2013 propose une série de marches dans le cadre de la programmation anniversaire des 10 ans du sentier métropolitain. Ces randonnées imaginées avec les étudiants de master à l’ENSA-Marseille seront ouvertes à tous les publics.
En savoir plus sur les marches : ici
Conversation #4 : Le sentier métropolitain GR2013, un sentier tout (trop) tracé ?
Vendredi 01 Mars 2024 • 18h30 • Amphi 250
Une conversation avec Véronique Mure, botaniste, ingénieure en agronomie tropicale, et Sarah Vanuxem, maître de conférences habilitée à diriger les recherches en droit privé, animée par Patricia Benezech, maître de conférence en droit public à Aix Marseille Université, co-Directrice du Master 2 Droit de l’urbanisme et Droit de l’environnement, membre du LIEU (Laboratoire interdisciplinaire Environnement Urbanisme) et membre associé au CERDAF (Centre de Recherche en Droit Antoine Favre).
Les personnes, les marchandises, les capitaux jouissent de la libre circulation. Mais qu’en est-il de la nature, des paysages ? En effet, si l’on adopte « un point de vue végétal pour lire l’histoire de ces paysages, apparaît clairement, au fur et à mesure que les images défilent sous nos yeux, que ce sont des histoires de lutte qui s’y déroulent, lutte pour des territoires, conquête, va et vient ». Lutte entre l’homme et la nature, lutte entre des territoires fragmentés, le sentier métropolitain témoigne de réalités foncières parfois incompatibles. Peut-on toutefois penser des communs fonciers territoriaux en mobilisant notamment le droit de déambuler et la circulation des espèces végétales ? En tout état de cause, ce sentier métropolitain, en invitant à la déambulation pédestre sur 365 kilomètres, est une ode à la patience, indispensable pour permettre aux paysages de retrouver le chemin du temps long.
Véronique Mure
Botaniste, ingénieure en agronomie tropicale, Véronique Mure est enseignante de l’Ecole nationale supérieure de paysage Versailles-Marseille. Elle exerce une activité libérale d’experte-botaniste et intervient régulièrement auprès de paysagistes, d’associations et des collectivités territoriales.
Sarah Vanuxem
Sarah Vanuxem est maîtresse de conférences habilitée à diriger les recherches en droit privé à l’Université Côte d’Azur. Elle a été pensionnaire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis en 2022-2023. Elle travaille actuellement sur le droit d’arpenter la terre ou d’accéder à la nature, soit sur la révision de la liberté d’aller et venir à l’âge des bouleversements écologiques.
L’inscription est obligatoire : ici