L’IMVT vise à rapprocher les métiers de la fabrique de la ville et des territoires, avec l’ambition de devenir un pôle d’enseignement, de recherche mais aussi d’expertise et d’expérimentation pour imaginer les transitions écologiques, économiques et sociales nécessaires à la ville de demain.

Ces ambitions ont pris forme en ce début d’année 2023 à l’occasion d’un premier workshop réunissant étudiants et enseignants des trois établissements partenaires : l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille (ensa•m) , l’École Nationale Supérieure de Paysage (ENSP), et l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional (IUAR, Aix-Marseille Université). Ce workshop est organisé avec la Ville de Marseille, partenaire des 3 établissements est accueilli par l’Épopée, à Sainte Marthe (14ème arrondissement).

 

Le Workshop

Parce que mal desservis, mal équipés et dotés d’un parc de logements vieillissant, les noyaux villageois situés en frange Nord de la ville souffrent d’un désintérêt de la part des habitants qui ont préféré soit l’attrait du centre-ville, soit celui d’un jardin dans un tissu pavillonnaire diffus. Fort de ce constat, il est proposé aux étudiants de réfléchir durant une semaine avec les acteurs de la ville, et de proposer des actions à différentes échelles, de celle urbaine et paysagère jusqu’à celle de l’habitat, pour rendre ces lieux accueillants.

Ces villages recèlent déjà des atouts, qu’il faudra identifier. « Inventés » par la ville lorsqu’elle est devenue industrielle, ils ont été au cœur d’un mode de vie marseillais, marqué par la double résidence, et qui finalement ne veut pas vraiment choisir entre ville et campagne. A l’heure où cette ville pourrait devenir invivable, trop chaude, comment les faire évoluer, leur permettre d’être résilients ? Les travaux menés sur le centre-ville dans cette perspective de résilience peuvent-ils se déployer aussi ici ?

Enfin, si ce mode d’habiter villageois se renouvelle, se transforme, comment peut-il contribuer à l’urbanisme marseillais dans son ensemble ? Comment ces lieux peuvent répondre au besoin de logements, d’espaces publics, d’espaces de nature ? La ville doit-elle, ici aussi, s’intensifier ?

Les 90 étudiants ont donc travaillé sur un sujet clé pour le territoire marseillais, celui du devenir de ses noyaux villageois dans un contexte d’accélération du dérèglement climatique, en ciblant particulièrement les quartiers des Aygalades, de Saint-Louis, de Sainte-Marthe et de Saint-Joseph. Leurs travaux, réalisés dans un délai très court, n’ont pas de visée opérationnelle, mais nourrissent la réflexion de tous les acteurs qui pensent et agissent pour la résilience et la qualité de vie de cette ville.

Enseignants: Hélène Reigner, Nicolas Persyn, Susanne Otto, Cécile Frappat, Etienne Ballan, Jean Baptiste Lestra, Mathieu Leborgne, Jérôme Apack, Delphine André